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Travail de PROESIE gainsbarienne à propos d'un fantôme...

jeudi 11 mars 2010

Episode 4



Le soleil d'automne était filtré par la chute des feuilles. Mon carnet baillait aux Corneille et Racine enfaufilés dans les chairs de l'église Terre. Cette lumière imprimée sur ton visage,
Melody,
rendait entière
natale
la lune croissante de ton sourire fatal,
------------------------------------l'ovale
------------------------------------------de ton faciès qui me servait de paysage.
Descendant de la colline vers l'une ou l'autre de tes mers, mes doigts, suivant l'arête de ton nez, mes doigts pisciformés par l'intensité de ton regard, traçaient - sinus idéal -
de lentes courbes de pièces de puzzle
--------------------------------------------dont la découpe était féale
à la géographie de ta rousseur épidermique :
mes doigts de moi n'étaient qu'épis thermiques.
Nous étions à la saison des moissons et des vendanges, lorsque les bacchanales lassent et qu'au lasso se lèvent des salves de salive où se délassent les sylves lascives. Nous étions nichés au creux d'une trouée d'arbres, un ciel nous observait comme une caméra de télé-surveillance, espion sur l'échiquier de ta peau lisse et maculée,
tel un cerbère au sbire émasculé,
contre-plongée
sur Pangée
et notre dérive incontinente
et cette grive impertinente
s'en allant jouer les merles
sur nos colliers de perles,
Tahiti
Melody
dont tu t'égorgeas d'huîtres méléagrines margaritifères
et moi de plans thuriféraires
tes vomissements s'encrent de glus sommaires.
Les pages se tournent d'alphabets compulsés à ne pas trouver la lettre de ta vue : brisure. Pareille à ces pieux dressés sur la chaussée du sillon, d'une inutile certitude.


Michel P©2010

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Auteur cybérien post-Poétique.